" La notion de "praticien de médecine alternative" est de plus en plus utilisée et on s'y perd un peu.. Comment situez-vous votre pratique du shiatsu ? "
Comme beaucoup de pratiques aujourd'hui, le shiatsu est considéré comme une alternative à la médecine que l'on connait aujourd'hui en France. La médecine est pour les médecins...Je ne suis pas médecin ! Selon moi le Shiatsu est une approche très différente de la médecine occidentale mais absolument complémentaire. C'est cette complémentarité qui m'intéresse. J'ai confiance en un avenir où les professionnels du bien-être travailleront main dans la main, en considérant les limites et les points forts de chaque discipline. Je considère le Shiatsu davantage comme un soutien plus qu'une alternative. Dans la formulation "praticien de médecine alternative" (certes à la mode !), le seul mot que j'associe à mon métier est "praticien". C'est un titre que j'estime car on ne fait pas grand chose sans pratique ;)
" Pouvez-vous me parler de la "crise de guérison ? "
Lorsqu'un organisme est déséquilibré et que nous remettons un peu d'ordre, cela crée inéluctablement du mouvement. C'est le but ! Si l'on vient "déranger" ce qui pose problème, tout l'ensemble est secoué pour tendre vers un nouvel équilibre. Cette phase d'inconfort est généralement de court terme : 2 à 3 jours. Les japonais considèrent cette transition comme un mouvement significatif de rééquilibrage. C'est donc plutôt positif ! Cet effet rebond (appelé Meiken en langage Shiatsu), est une invitation à accueillir en confiance ce qui se passe dans notre corps. Culturellement, nous ne sommes pas vraiment habitués à considérer l'inconfort comme quelque chose de positif...Et pourtant nous savons que l "on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs " !
" Considérez-vous la pratique du Shiatsu comme un massage ? "
Oui et non :) Pour avoir appris l'art du massage ayurvédique abhyanga par exemple, je ne peux pas assimiler entièrement le Shiatsu à du massage pur. Le koho Shiatsu que je pratique est une technique plus proche de l'acupressure : J'applique des pressions sur des points précis d'acupuncture. Ceci étant, j'effectue aussi des étirements et des mobilisations articulaires, assurant détente et relaxation à coup sûr ! L'art de la présence et du toucher font du Shiatsu une approche très réconfortante, très enveloppante. C'est ce qui fait que la pratique du Shiatsu est souvent assimilée aux techniques de massages. Je dirais plus justement que le Koho Shiatsu est une technique manuelle énergétique. Il y a une véritable recherche de rééquilibrage avec le Shiatsu, une invitation à comprendre la cause d'une problématique qu'on ne retrouve pas dans tous les massages.
" Vous pratiquez d'autres techniques complémentaires au Shiatsu, de quoi s'agit-il ? "
Effectivement, lors de mon parcours d'apprentissage en Shiatsu, il m'a été offert l'opportunité de me former à d'autres techniques : Le massage du ventre Chi Neï Tsang, le massage crânien Atama, l'utilisation de la Moxibustion, la pratique des Ventouses, le Seiki...autant d'outils que j'aime utiliser pour vous accompagner au mieux selon les besoins du moment. Chaque pratique a en quelque sorte son protocole propre défini. Dans ma façon d'aborder mon travail, je n'ai pas de protocole strict : J'aime me laisser porter à ce qui vient et il n'est pas rare que, lors d'une séance de Shiatsu notamment, j'invite le Chi Neï Tsang au moment du contact au ventre, ou pourquoi pas l'intention du Seiki, ou encore le massage crânien en fin de séance ! Néanmoins, il est tout à fait possible de réserver une séance 100% Seiki par exemple.
Vous trouverez les explications détaillées de ces pratiques sur les pages concernées du site
" Est-ce que l'on peut avoir mal lors d'une séance de Shiatsu ? "
" La notion de "douleur" est très personnelle : c'est pour cela qu'il est primordial que le receveur communique avec moi ses ressentis. La pratique du Koho Shiatsu implique d'aller visiter certains points stratégiques du corps : certains points sont anatomiquement situés sur des régions sensibles et j'en ai conscience. Ainsi j'aborde la zone avec la plus grande délicatesse possible. Certains points nécessitent d'être stimulés plusieurs fois, afin de "débloquer" pour permettre la libre circulation. Durant quelques secondes (parfois 1 à 2 minutes selon les besoins) cette stimulation peut engendrer un inconfort localisé sur le point...une invitation à conscientiser son corps ! La respiration et la conscience aident le travail. Lorsqu'un point est sensible, il "crie" son déséquilibre : C'est là tout l'intérêt d'aller mettre le doigt dessus ;)
Dans ma pratique, je m'engage à rester le plus possible à l'écoute de vos ressentis et limites. Mon but est de vous soulager. "